Comment tuer son boss ? – Horrible bosses

Comédie américaine de Seth Gordon (2011)
Avec Jason Bateman, Charlie Day, Jason Sudeikis, Kevin Spacey, Jennifer Anniston, Colin Farrell et Jamie Foxx
Durée : 1h37
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Nick (Jason Bateman), Dale (Charlie Day) et Kurt (Jason Sudeikis) sont trois amis dont le bonheur est entravé par leurs patrons, des êtres immondes. Dave Harken (Kevin Spacey) écrase les émotions de Nick dans la firme financière où ils travaillent, en lui faisant pendre au nez une promotion pour finalement la donner à lui-même, et ensuite lui dire qu’il n’est qu’une sous-merde. Dentiste, Dr. Julia Harris (Jennifer Anniston) harcèle son assistant, Dale, sexuellement, alors que celui-ci est fiancé. Enfin, après l’infarctus de son patron qu’il aimait tant, Kurt doit supporter le fils (Colin Farrell), qui a repris les rennes de l’entreprise, un drogué complètement amoral.

Lors d’une soirée un peu arrosée, les trois amis se rendent compte qu’ils seraient plus heureux dans la vie si leurs bosses n’existaient pas. Ils font donc appel à un professionnel, « Motherfucker » Jones (Jamie Foxx), pour les éliminer. Ce dernier, après avoir pris leur 5000 dollars, leur apprend qu’il est en fait leur « conseiller en meurtre », ce qui provoque leur indignation. Nos trois compères vont donc devoir faire le sale boulot eux-mêmes.

Horrible Bosses réunit une liste fabuleuse d’acteurs, pour la plupart des habitués des comédies : Jennifer Anniston en a fait sa carrière, Kevin Spacey a toujours flirté avec les rôles humoristes, Jason Bateman est un habitué (le très bon Extract, dans la même veine que Horrible Bosses), Charlie Day est l’inimitable et phénoménal Charlie Kelly de la série It’s Always Sunny in Philadelphia. Jason Sudeikis fait figure de petit nouveau, mais il a pu profiter de l’expérience d’Owen Wilson dans Hall Pass, sorti cette année. Finalement, le look d’irlandais bourré de Colin Farrell ne mettait aucun doute sur sa capacité à jouer son rôle, bien qu’il apparaisse peu.

Tous ces acteurs délivrent leurs lignes avec l’expérience du métier, c’est-à-dire parfaitement dans le ton humoriste du film, ce qui contribue à faire d’Horrible Bosses un concentré de fous rires dopé aux stéroïdes. Les vannes fusent et l’humour de situation est constamment présent, en grande partie grâce à la merveilleuse complicité entre les 3 amis Nick, Dale et Kurt, qui enchaînent les conneries et dont les dialogues sont à vous plier le ventre en deux. A n’en pas douter, Bateman et Sudeikis ont bénéficié de l’expérience de Charlie Day, qui depuis 6 saisons de It’s Always Sunny in Philadelphia, a développé un personnage aussi culte qu’un Barney Stinson ou Sheldon Cooper : dans Horrible Bosses, il reprend –à un ou deux détails près– le même mélange de bouffonnerie, de dialogues semi-improvisés, et de comportements survitaminés.

Mais ce n’est pas que les trois amis qui font mouche. Tout est travaillé pour nous faire rire, que ce soit le GPS indien de leur voiture, le « crime » pour lequel Jamie Foxx a passé 10 ans en prison (indice : « pirate »), ou une rencontre hilarante avec un homme proposant des services peu ordinaires (qui a dit fétichiste ?).

Certains se plaindront de la grossièreté et de la gratuité du film, du manque de finesse dans ses dialogues les plus coquins. Il est certain que Horrible Bosses cible plutôt un public masculin et jeune, qui riera plus volontiers à ses séquences comiques, dont beaucoup empruntent au style d’humour développé par Danny McBride et Seth Rogen, qui consiste en des dialogues sans fin de camaraderie ou de malentendus.

Comme pour The Hangover (dont Horrible Bosses s’apparente à travers l’expérience paniquée des 3 acteurs principaux), ce sont les acteurs qui font ce genre de film. Ici, ils brillent, ce qui contribue à faire d’Horrible Bosses une comédie osée mais très réussie.
Note : 9/10.

Romain

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Nick (Jason Bateman), Dale (Charlie Day) and Kurt (Jason Sudeikis) are three friends whose respective bosses get in the way of their happiness. Dave Harken (Kevin Spacey) is a sadist who crushes Nick’s emotions in the financial firm where they work, dangling a possible promotion to Nick, only to give it to himself. A dentist, Dr. Julia Harris (Jennifer Anniston) sexually harasses her assistant, Dale, who’s engaged to a girl he loves very much. Finally, after his beloved boss’ heart attack, Kurt must put up with the son, who has taken the rein of the company, and who’s an amoral dope head.

During drinks, the three friends realize they would be much happier if their bosses didn’t exist. They thus call on a professional, “Motherfucker” Jones (Jamie Foxx), to take them off the map. Jones, after pocketing his $5,000 fee, informs them that he’s now their “murder consultant”, much to their outrage. Our three fellows will have to get their hands dirty themselves.

Horrible Bosses has assembled a wonderful cast of actors, most of them used to comedies: Jennifer Anniston has made a career out of it, Kevin Spacey has always flirted with humorous roles, Jason Bateman is a familiar face in this realm (Extract was excellent, in the same vein as Horrible Bosses), Charlie Day is the inimitable and phenomenal Charlie Kelly in the TV series It’s Always Sunny in Philadelphia. Jason Sudeikis is the new kid on the block, but he took advantage of Owen Wilson’s experience in Hall Pass, released earlier this year. At last, Colin Farrell’s Irish drunk look never called his ability to play his character, although he doesn’t have much screen time.

All of these actors deliver their lines with the experience that comes with the job, being perfectly into the humorous tone of the movie, which contributes to make Horrible Bosses a concentrate of laughs on steroids. One-liners come from all side and situational humor is constantly present, thanks in big part to the marvelous chemistry between Nick, Dale and Kurt, who go from one blunder to the next, and whose dialogues will make you roar with laughter. Without a doubt, Bateman and Sudeikis benefited from Charlie Day’s experience, who for six seasons of It’s Always Sunny in Philadelphia, has developed a character as cult-ish as Barney Stinson or Sheldon Cooper: in Horrible Bosses, he draws from the same mix of buffoonery, semi-improvised dialogues and supercharged antics.

But these three characters are not the only funny things to hit the bull’s eye. Everything is finely-worked to make us laugh, from their car’s Indian GPS, to the “crime” Jamie Foxx spent 6 years in prison for (hint: “pirate”), or an hilarious encounter with a man offering unusual services (who said anything about fetishes ?).

Some will complain about the coarse and gratuitous aspect of the film’s black and sometimes sexist humor, about the lack of finesse in the more naughty dialogues. One thing’s for sure, Horrible Bosses targets a young masculine audience first, which will laugh more easily to its numerous funny aspects, many of which are similar to the kind of humor brought about by Danny McBride and Seth Rogen, which consists of seemingly endless male-bonding and/or misunderstanding dialogues.

As for The Hangover (with which Horrible Bosses has a lot of things in common, like the panicked experience shared by its three male leads), for the film to sparkle, the actors have to shine. And shine they do, which makes Horrible Bosses a daring but brilliant comedy.
9/10

Romain

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